La fête du Corps et du Sang du Christ ou Fête Dieu

8 juin 2023

LA FÊTE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST OU FÊTE DIEU

La fête du Corps et du Sang du Christ ou « fête Dieu ». La fête de Dieu, la fête avec Dieu. Cette fête est née en Belgique, à LIÈGE, en 1247. Ce sont 2 Papes d’AVIGNON, Clément V et surtout Jean XXII qui vont l’étendre, l’universaliser.
Cette fête nous est ainsi donnée après les célébrations pascales, après l’Ascension et la Pentecôte, après le dimanche de la Sainte Trinité. Pendant des semaines, nous avons contemplé le mystère divin à la lumière de la victoire pascale. Et aujourd’hui, c’est comme si toute cette contemplation étalée sur des semaines se trouvait focalisée dans la célébration d’un seul mystère : l’Eucharistie.
Quel nom plus merveilleux pouvons-nous donner à une fête, célébrée cette année le dimanche 11 juin !
Ce mystère est si grand qu’il ne peut être accueilli qu’en se faisant petit. Il est si grand qu’on ne peut jamais le comparer à aucune autre forme de prière, à aucun autre rite, à aucune autre offrande, à aucune autre forme de présence. « Il est grand le Mystère de la Foi », chantons-nous après la consécration du pain et du vin. Oui, c’est tellement grand que la fête qui célèbre un tel mystère, la fête du Saint-Sacrement, porte aussi le nom de « Fête-Dieu ». C’est dire que tout ce que nous avons besoin de recevoir de Dieu et de savoir sur Lui, nous l’avons dans le mystère de l’Eucharistie. Il est grand le Mystère de la Foi !
La messe commence d’abord… avant la messe. Notre âme se dispose ainsi à rencontrer son Seigneur.
Notre corps et notre esprit se posent pour couper avec le rythme du quotidien afin d’entrer déjà dans le rythme de l’éternité. En tous cas, impossible d’arriver en retard à la messe ! Qui oserait d’ailleurs faire cet affront au Roi des rois qui nous convie à son banquet ? Qui oserait manquer ne serait-ce qu’une seconde du plus grand des miracles ?
Si nous communions, pas question de nous excommunier après la messe, pas question de dresser des barrières ou de provoquer des divisions. Oui, c’est vraiment après la messe que l’on sait vraiment si la messe a été vivante. Une messe vivante, c’est une messe qui fait vivre. Vous dîtes parfois : « C’était une belle messe ! » Pourquoi ? Parce que quelqu’un a bien chanté ? Parce que quelqu’un a bien parlé ? Prenons garde !
Une belle messe, c’est celle qui embellit la vie. Sinon, la messe ne serait qu’un moment d’esthétisme religieux qui nous rassure à bon compte au lieu de renouveler, et qui nous distrairait au lieu de nous entraîner.
Ce n’est pas en croyant qu’on devient petit à petit pratiquant, c’est en pratiquant que Jésus construit petit à petit, en nous, le croyant.
Père Olivier DALMET